Aujourd’hui, quatre générations de travailleurs aux attitudes, aux attentes et aux aspirations différentes cohabitent dans les organisations et doivent collaborer ensemble. Les organisations doivent donc reconnaître cette diversité, l’absorber et en tirer parti. Le management intergénérationnel se définit comme le management d’individus d’âges différents, il convient donc de dire qu’il s’agit du management de la diversité.
Les baby-boomers : ils s’accomplissent dans le travail. Ils ont vécu le rock’n’roll étant jeunes et ont infusé le Peace & Love en Occident. Ils sont entrés sur le marché du travail avec des opportunités d’emploi exceptionnelles. Ils éprouvent un fort sentiment d’appartenance à l’entreprise. Déchirés entre la rébellion et le pouvoir, les baby-boomers respectent néanmoins l’autorité et la structure hiérarchique.
La génération X : ils s’accomplissent dans l’apprentissage et les défis. Les individus de la génération X ont vécu un creux de vague transitoire. Ils ont vécu une difficulté à trouver des emplois stables et bien rémunérés. Ils veulent partager la prise de décision en entreprise, et remettent en question l’autorité comme noyau central de l’organisation. Ils souhaitent évoluer dans un milieu collégial et convivial, et ont accompagné l’évolution dans le multiculturalisme, l’égalité des sexes et l’écologie. Ils considèrent que la vie, ce n’est pas que le travail.
La génération Y : ils s’accomplissent dans le coaching et la rétroaction. Ouverts au monde, les individus de la génération Y n’ont pas connu ce dernier sans l’épidémie de SIDA et l’explosion des médias, notamment Internet. Ils sont dépendants de leur employeur : c’est l’entreprise qui a quelque chose à offrir, et non l’inverse. C’est une génération critique en quête de plaisir dans le travail, mais qui a connu peu de modèles auxquels s’identifier. Ils ont un besoin constant de rétroaction, ils rejettent le modèle du « patron » pour celui du mentor.
La génération Z : l’événement marquant de cette génération est les attentats du World Trade Center. Proche de la génération Y, ils grandissent avec la guerre contre le terrorisme et les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication). Ils baignent dans la culture de l’image et du zapping, ils ont grandi dans l’hyperconsommation. Le smartphone devient une extension de leur propre corps.
Et après ? C’est la génération alpha, elle désigne les individus nés entre 2010 et 2025. Ils seront pleinement immergés dans la technologie, et ne connaîtront pas la vie déconnectée. Impactés par l’épidémie de Covid, tant dans leur épanouissement que leur apprentissage, ils seront davantage sensibles que leurs aînés sur les questions relatives à l’écologie et l’économie solidaire. Désinformés avec l’explosion des fake news mais agiles avec l’information, ils seront en quête constante de diversité : la façon dont les alphas perçoivent le monde est conditionnée par une abondance de choix.
La diversité générationnelle représente une chance pour chaque collaborateur et pour l’organisation, si celle-ci met en place des dispositifs qui permettent non seulement d’éviter toute forme de discrimination mais favorise aussi la collaboration entre collaborateurs d’âge divers. L’objectif est de trouver les leviers de développement professionnel et d’épanouissement personnel des différentes générations de collaborateurs et de favoriser le travail commun entre générations, ce qui permet ainsi le partage d’idées et de visions différentes, l’émergence de nouvelles idées, et l’intelligence collective.